jeudi 22 janvier 2009

Le mémorial. Prise de paroles des rescapés & une minute de silence.



Au fond du camp se trouve le mémorial, où des fleurs sont déposées à la mémoire des victimes.

"Je suis arrivée à Auschwitz dans un convoi d'enfants, et je vous remercie aujourd'hui de venir mettre vos pieds dans les leurs"

"La jeunesse, c'est l'avenir. Je compte sur vous les enfants, et faites attention à vous"

& la minute de silence ...

La judenrampe.


En mars 1942 débute l'élimination massive des juifs d'Europe à Auschwitz-Birkenau. Une déviation de la voie férée est construite à 200 mètres de l'entrée du camp de Birkenau pour permettre l'acheminement des convois. A partir de juillet 1942, les "medecins" nazis effectuent sur ce qu'ils appellent la Judenrampe, la "sélection" entre les juifs qui iront dans le camp et ceux qui iront directement dans les chambres à gaz (entre 80% et 90% des arrivants). Cette rampe "provisoire" fonctionnera jusqu'en mai 1944, avant d'être remplacée par celle que tous les visiteurs connaissent aujourd'hui et qui amenait les trains jusqu'à l'interieur du camp. Pour la plupart des déportés, la Judenrampe fut le premier contact avec la réalité du camp et son atroce finalité. Ce fut le lieu où des familles entières furent déchirées, où la plupart des survivants ont vu pour la dernière fois leurs parents, enfants et autres êtres chers, jugés inaptes au travail. Cette rampe fut totalement abandonnée après la guerre...

Le camp d'Auschwitz II-Birkenau.










Immense, le camp de Birkenau était entouré d'une clôture électrifiée bordée de miradors. Il était constitué de trois sous-ensembles correspondant chacun à une tranche de construction dont la dernière est restée inachevée. Pouvant contenir théoriquement jusqu'à 60 000 détenus, le camp comportait plus de 300 baraquements dont la plupart ont disparu. De ceux qui étaient en bois, ne subsistent souvent que la cheminée et les contours. L'essentiel des détenus étaient des Juifs sélectionnés pour le travail.

La "porte de la mort" avec son grand mirador & la Bahnrampe.






La visite de Brikenau commence par le porche d'entrée du camp, "la porte de la mort", où se tenaient des équipes de gardes SS. Le grand mirador qui le surmonte permet d'avoir une vue d'ensemble du site. Mais le lieu le plus marquant reste la Bahnrampe, la plate-forme de déchargement où avait lieu la "sélection" à l'arrivée des trains. Elle est bordée de miradors où les SS prenaient place au moment de la "sélection". Cette rampe a été mise en service au printemps 1944 pour l'arrivée massive des Juifs de Hongrie. L'image de ce porche est devenue le symbole universellement connu d'Auschwitz et de la Shoah.

Les baraques & les latrines.














Cet ensemble de baraquements en briques étaient réservés aux femmes. Les détenus ne vivaient pas, mais essayer de survivre au mieux. Les plus faibles dormaient sur les couchettes du bas, et souvent, de nombreux morts étaient retrouvés le matin. Les latrines étaient "commandées" par un kapo, et il y avait des moments bien précis pour accéder aux toilettes. Les détenus, souvent malade et ayant la dysantrie, pouvaient rester que quelques secondes aux latrines, sous peine d'être battus. Robert Marcault, rescapé d'Auschwitz, nous dit "j'ai connu les -37°". Les blessures étaient nombreuses, le froid brulé la peau comme la chaleur.

Quelques restes des Krématoriums.







Les Krematoriums de Birkenau ont été détruits à la fin de la guerre par les nazis, qui ne voulaient laisser aucune trace. Sur place, on peut voir les ruines des Krematoriums mais les salles de déshabillements qui se trouvaient en sous-sol sont encore visibles. On peut voir la grandeur de ces salles, sachant que les chambres à gaz pouvaient contenir jusqu'à 1 500 déportés.
& Les pierres tombales sont mises à l'endroit où des cendres de victimes ont été dispersé, comme ici.

Trois clichés pris par un membre du Sonderkommando.



Le sonderkommando était constitué d'un millier de déportés juifs aptes au travail. Il était chargé de la destruction des cadavres et de toutes les taches annexes : arrachage des dents et des bijoux en or, tonte des cheveux des femmes, manutention des cadavres, nettoyage des chambres à gaz, entretien des Krematoriums, dispersion des cendres... Témoin direct de l'extermination de l'extermination, le Sonderkommando était lui aussi voué à la mort.
Clandestinement, un détenu fessant parti du Sonderkommando a réussi à faire entrer dans le camp un appareil photo. Il a alors pris quatre clichés dont un non lisible. Les trois autres sont ceux de la photo. Ici, les photos ont été recadrées, mais les clichés originaux montrent que le détenu était caché dans le Krematorium V pour prendre les photos. Ces photos dénoncent le crime des nazis, qu'ils voulaient évidement cacher.